Cette fois, je prends la place d’Olivier pour livrer mes impressions sur ce pays qui m’a conquis (Olivier l’était déjà…).

La première chose que l’on remarque, c’est l’immensité des paysages, leur aspect sauvage dépourvu d’usines, de centres commerciaux et de panneaux publicitaires.

Ça et là, une exploitation laitière, des troupeaux de vaches, de moutons et même de daims, dont la NZ est le premier pays au monde pour son élevage.


Nous n’avons pratiquement pas vu de feux rouges au cours des 2.565 km parcourus dans l’île du Sud, qui représente le 1/4 de la surface de la France.

Les routes, en bon état, sont peu fréquentées si bien qu’on a le sentiment d’être en contact avec la nature. Et quelle nature, parfois d’une beauté à couper le souffle !


On est frappé par la diversité des paysages, passant très vite d’un bord de mer à un décor de montagne aux sommets enneigés.

La végétation est tout aussi variée, tantôt tropicale, tantôt alpestre. Les couleurs d’automne sont flamboyantes et les fougères arborescentes de plusieurs mètres sont remarquables.

Faune et flore sont très anciennes et largement endémiques, expliquées notamment par la séparation d’avec le continent avant l’apparition des mammifères.


Ici, dans le sud, la qualité de vie est préservée. Nous faisons de belles rencontres avec des habitants accueillants et toujours prêts à rendre service.

Cette impression de « petit paradis » ne doit pourtant pas être idéalisée. Je citerai trois menaces :

-      Les pins importés prolifèrent et étouffent la végétation endémique.

-      Les opossums importés d’Australie occupent maintenant 90 % du pays. Ils se multiplient et, comme ils sont omnivores, ils dévorent tout sur leur passage et transmettent des maladies qui menacent les troupeaux.

-      Une menace plus pernicieuse provient des Indiens et surtout des Chinois qui achètent entreprises, fermes et maisons et font flamber les prix. En tant que touristes, nous avons à subir leur attitude envahissante, au point de comprendre le racisme sous-jacent des Kiwis (Néo-Zélandais).


On ne vient pas dans ce pays à la recherche d’exotisme, mais plutôt pour la beauté des paysages. De plus, je ne m’attendais pas à avoir l’impression de remonter dans le temps, passant de villes très modernes et chics comme Queenstown, à des petites bourgades comme Timaru, où j’ai eu l’impression de me retrouver dans l’Angleterre des années 60.


Quant aux villages de chercheurs d’or, on se croit carrément remontés à la fin du 19esiècle. On ne peut s’empêcher d’avoir un peu de nostalgie pour une qualité de vie révolue. Je me garderai bien d’être passéiste, consciente de toutes nos avancées, et rassurée par rapport à notre faculté d’adaptation, pour le meilleur et le pire. J’écris dans le ferry qui va nous conduire en 3h30 à l’île du Nord. 

En route pour de nouvelles aventures.


PS. Un grand merci pour l’intérêt que vous portez à notre blog, qui est aussi pour nous un aide-mémoire.

Mais nous aurions de la peine à le tenir à jour si nous n’étions pas stimulés par l’attention que vous lui portez.

Notre curiosité en est d’autant plus aiguisée, de même que l’envie de transmettre ce que nous observons et ressentons.

Marie-José