Pour faire le trajet Santiago - Valparaiso, le plus simple (et le moins onéreux) consiste à prendre un des nombreux cars. Il y en a plusieurs par heure, le marché étant partagé par plusieurs compagnies. En une heure et demie nous voilà rendus à "Valpo".


Notre hôtel se situe sur une des nombreuses collines formant la baie. Le quartier bas, près du port tant renommé, est plat, bruyant à cause des très nombreux petits bus, et concentre l'essentiel de l'activité économique. On est vite tenté de s'en échapper et d'arpenter les collines recouvertes de maisons colorées. Deux collines ainsi que les "ascensors" et les "trolleybus" sont maintenant classés au Patrimoine mondial par l'UNESCO.

Ces maisons sont construites essentiellement en structure porteuse bois, remplie d'adobe (pisé). Pour protéger des intempéries, l'ensemble est recouvert de tôle ondulée, qui était utilisée autrefois dans les bateaux pour séparer les différentes cargaisons. La peinture elle-même était récupérée auprès des armateurs et cela explique les nombreuses couleurs vives des maisons, chaque maison devant avoir une couleur de celle de ses voisines.

Hormis le coût, le gros avantage de ce mode de construction est sa résistance aux tremblements de terre. L'ensemble bois-adobe-tôle bouge, mais ne rompt pas !

D'ailleurs mardi, vers les 6 h du matin, j'ai eu l'impression qu'un éléphant empruntait l'escalier situé à côté de la chambre. Que nenni, c'était un tremblement de terre avons-nous appris plus tard...


La matinée du mardi fut occupée à circuler dans les hauteurs de 2 collines, depuis notre hôtel (Cerro Concepcion) jusqu'à La Sebastiana (dans le Cerro Bellavista) la maison de Pablo Neruda. Oui il en avait trois, la troisième étant à Isla Negra (qui n'est pas une île, mais un village au sud de Valparaiso). À chaque fois l'entrée est un peu onéreuse pour le pays (7000 pesos soit 9 €), mais l'essentiel profite aux écoles du quartier. Pour le prix nous avons droit à un audio-guide en français, mais les photos à l'intérieur sont malheureusement interdites.


La ville est remplie d'une multitude de gros chiens plus ou moins errants. Pas méchants, presque propres, ils encombrent un peu les trottoirs, mais ont la gentillesse de laisser un petit passage libre pour les piétons.

L'inconvénient ? Qui dit gros chiens dit... grosses crottes... Il est donc fortement conseillé, quand on se promène nez au vent en regardant les fresques murales de garder une portion de la vision oculaire sur le goudron ! Mais les Lyonnais que nous sommes sont habitués…


L'après-midi fut essentiellement consacrée à une visite guidée, faite par un français, rétribué au pourboire. Plus de 3 h 30 de balade dans 2 quartiers, avec moult explications sur les fresques murales, l'histoire de la ville, la gastronomie, et se terminant par un résumé très intéressant sur l'histoire politique et sociale du pays.