À la veille de notre départ pour l’Australie, Olivier me laisse reprendre la plume pour parler de ce qui me semble le plus caractériser la Nouvelle-Zélande.


C’est le dernier grand pays à avoir été occupé par l’homme aussi tardivement (il y a moins de 800 ans), d’où une nature encore sauvage et faiblement urbanisée.

Reporté dans l’hémisphère nord, ce pays tout en longueur s’étendrait de Tanger à Mâcon. Les deux îles ont, comme la France, quatre saisons, mais moins de contraste entre l’hiver et l’été, et moins d’extrêmes de température. À mon grand étonnement, on y retrouve toutes les végétations du monde à l’exception de celles du désert, d’où une mosaïque de paysages et une incroyable diversité d’espèce. Fjords, glaciers, volcans, paysages maritimes, campagnes vallonnées verdoyantes et boisées. En automne certains arbres ont des couleurs flamboyantes et les fleurs sont aussi très présentes: roses, magnolias, camélias.... Et l’on sent une prise de conscience écologique bien réelle et active.


Un autre fait marquant est l’attachement des Néo-Zélandais à leur histoire récente. Au cours de la Première Guerre mondiale, ils sont venus combattre à nos côtés, et ce fut pour la première intervention armée en tant que nation indépendante de la Grande-Bretagne. Tous les grands musées du pays y consacrent un secteur, et les commémorations sont très importantes.

L’héritage culturel maori est plus mis à l’honneur qu’avant, même si des inégalités demeurent. De nombreux noms de lieux sont d’origine maorie et une place importante est faite aux Maoris dans les musées.

Nous avons beaucoup apprécié leur art, y trouvant d’ailleurs des similitudes avec d’autres îles de Polynésie, comme l’île de Pâques ou Tahiti.


Comme Olivier, je vais quitter ce pays avec une certaine émotion, sachant qu’il est trop lointain pour avoir une autre occasion d’y revenir.

Marie-José