Arrivée au terme de ce périple de 3 mois dans l’hémisphère sud, j’ai envie de faire le point et de livrer mes impressions.

Lorsqu’on part pour de nombreuses semaines, on laisse naturellement de côté les occupations et préoccupations qui font partie du quotidien en France.

La notion du temps est différente, avec des journées très denses et la curiosité toujours en éveil. Les temps d’attente sont des moments propices à la réflexion, à la préparation de l’étape suivante et à l’observation de l’entourage.

Les changements de pays aiguisent le regard. On remarque les différences de paysages, de l’habitat, de la signalétique et surtout de la population.

Celle de l’Amérique du Sud est jeune, inventive et pleine de vitalité.

En Polynésie française, plus de bonhomie et de nonchalance. Une jeunesse spontanée, désireuse d’échange.

En Nouvelle-Zélande, de la rigueur et de l’efficacité, des gens accueillants, des groupes de jeunes moins excités et moins bruyants que chez nous.

Même impression en Australie avec une population encore plus cosmopolite, des gens grands et souvent corpulents..

Dans ces deux pays, le sport est très important et on a l’impression de voir une population active, regardant l’avenir avec optimisme même si certains déplorent le phénomène mondial de perte de valeurs et de l’importance accordée à l’argent.

En Nouvelle-Zélande, le logement en AirBnb nous a permis de connaître plusieurs milieux familiaux: couples de retraités avec enfants vivant au loin, jeunes couples avec enfants ou adolescents, personnes divorcées vivant seules, couple avec enfant adopté.......L’occasion de nombreux échanges avec des éclairages différents sur le pays.

Les conversations avec les chauffeurs de taxi et les commerçants nous ont beaucoup appris sur l’ histoire de ces immigrés venus principalement d’Europe ou d’Asie pour des raisons politiques ou économiques. Autant d’anecdotes qui invitent à l’admiration pour leur esprit d’aventure et leur courage.

Nouvelle-Zélande et Australie sont stables et pacifiques, une position enviable à nos yeux.

Même diversité dans les rencontres avec les touristes voyageant de façon inhabituelle. Nous avons été impressionnés par un jeune couple canadien faisant le tour du monde avec leurs quatre enfants, qui suivaient leurs études à distance.

Encore plus étonnant, un couple de jeunes Français voyageant depuis près de quatre ans avec leurs trois enfants, alternant circuits à terre et en bateau à voile.

Nous avons rencontré beaucoup de jeunes français, seuls ou en couples, venus en “working holidays” (3 mois rémunérés), et voyageant le plus souvent en camping-car.

Une seule fois nous avons vu un jeune étudiant faisant du stop (en NZ).


Comme dans chaque voyage, nous avons connu des moments de grand enthousiasme, mais aussi quelques temps morts, des difficultés à surmonter la nécessité de s’adapter aux changements de climat, aux logements parfois exigus pour nos valises et l’envie de se poser plus longtemps pour se reprendre’

Nous avons toujours conservé l’envie de fixer tous ces souvenirs, et tous vos mots de sympathie nous ont beaucoup stimulés et aidés à garder le rythme.

Nous allons rentrer en France avec une autre vision du monde, et nous espérons ne pas avoir trop de peine (difficultés) à vivre à nouveau de l’intérieur les préoccupations franco-françaises, trop souvent teintées de revendications et d’étroitesse d’esprit.

Réflexions qui ne m’empêchent pas d’aimer la France et d’être heureuse de rentrer.

Marie-José