Lundi 4 juin. Nous nous apprêtons à quitter notre petit hôtel de Brisbane. L’Annie’s Inn B&B

(recommandé par le Routard) est un petit lieu charmant, au look de l’Angleterre des années 50. Camille, sa jeune « gouvernante » semble sortir elle-même de cette époque.


Successivement j’arrive à extraire de notre chambre microscopique nos deux grosses valises et les deux sacs à dos, et les amène auprès de MJ, là où notre « Uber » doit nous récupérer.

Comme à chaque départ (c’était notre 30° logement…), je vérifie que nous n’oublions rien, allant jusqu’à regarder sous le lit.


Notre chauffeur, indien, nous emmène rapidement à l’aéroport. Il faut dire que cette ville à la croissance forte a su s’équiper de plusieurs longs tunnels, dont un mène de la limite du CBD (Central Business District) aux confins de l’aéroport. En moins d’une ½ h nous arrivons devant le comptoir de Virgin.

Récupération des bagages, enregistrement, contrôle des passagers et sacs se succèdent sans problème. Et nous profitons du temps libre pour boire un café.


Le vol ne dure qu’une heure et demie et nous arrivons à Sydney, accueillis comme prévu par un temps très gris. L’aéroport offrant du wifi gratuit, je commande sans problème un taxi Uber, lequel arrive 7 minutes après, comme indiqué par l’application.

Cette fois, c’est un chauffeur indonésien qui nous emmène dans le centre. La discussion va bon train entre lui et MJ pendant que je regarde les gratte-ciels qui atteignent presque le ciel bâché.


Arrivés devant l’immeuble, nous attendons peu de temps avant d’être pris en charge par notre correspondante pour l’appartement AirBnb retenu. Comme à Melbourne, nous ne verrons pas son propriétaire qui, lui aussi, « possède plusieurs appartements dans le quartier »…

Une fois dans l’appartement et notre interlocutrice ayant quitté les lieux, je m’apprête à faire une photo de la chambre, comme à chaque étape. Et là, je blêmis. Pas de sac d’appareil photo !

De taille moyenne, il contient mon Olympus chéri et un 2° objectif. Catastrophe, l’ai-je oublié ou me l’a-t-on volé ? Et nous sommes à 900 km de Brisbane.

Il faut dire que depuis le départ, mon épaule gauche s’est tellement habituée à lui que j’oublie sa présence facilement.

Je m’écroule sur le canapé, complètement anéanti par cette disparition. Dire que, depuis le départ il y 10 semaines, tout s’est déroulé sans anicroche problématique (à part le chargeur de l’appareil – déjà – oublié) ni bobo grave.


Nous essayons de retracer notre parcours depuis la fin de l’après-midi de la veille, moment où j’ai utilisé l’appareil pour décharger les photos dans l’ordinateur.

·       L’ai-je oublié au restaurant où nous sommes allés dîner ? Mais je suis sûr à 90 % de ne pas l’avoir emporté.

·       Nous l’a-t-on volé dans la chambre la nuit ? Mais le verrou était fermé.

·       Est-ce dans le taxi ? Mais je commence à me dire que je ne l’avais pas avec moi.

·       Est-ce dans l’aéroport ? Mais je me rappelle avoir confirmé à l’enregistrement que je n’avais qu’un bagage à main.

·       L’ai-je oublié là où nous avons pris le café ?

·       L’ai-je oublié dans l’avion ? Mais nous nous rappelons n’avoir mis que les 2 sacs à dos dans le compartiment.


S’en suivront plusieurs coups de fil (via la France, n’ayant pas de carte téléphonique australienne…) avec l’hôtel, ainsi qu’avec le restaurant (sans succès, car répondeur uniquement), et même avec l’endroit où nous avons pris un café. Merci internet, sans lequel nous aurions beaucoup de difficultés pour obtenir toutes ces coordonnées !

Par internet nous contactons aussi le service des objets trouvés de la zone Virgin de l’aéroport. Tout ceci sans succès. La nuit sera difficile pour moi, qui essaye sans relâche de reconstituer tous mes faits et gestes.


Le lendemain, nous visitons un peu Sydney. La pluie n’améliore pas le moral ! J’arrive à obtenir que notre hôtesse de Brisbane aille au restaurant pour se renseigner. Elle reviendra avec une réponse négative. Idem pour le service des objets trouvés, qui compatit à ma peine.

Le moral descend encore, et nous aurons au moins le plaisir de dîner dans un bon restaurant indien, au personnel agréable.


La deuxième nuit, je continue de refaire ma vie. Restaurant – nuit – bagages – taxi – check-in – café – avion. Tout y passe, même les toilettes de l’aéroport dans lesquelles j’aurai pu accrocher le sac à une patère, souvent présente.


Je commence à envisager le rachat d’un appareil, identique au précédent. Je constate au passage qu’il coûte 40 % moins cher dans l’Amazon australien que dans l’Amazon français !


Par deux fois, nous avions essayé de contacter le chauffeur du taxi grâce à l’application d’Uber. Il ne répondait pas, probablement parce qu’il voyait s’afficher un numéro étranger. Marie-José avait quand même laissé un message.

In petto, je sens que c’est la dernière option qui subsiste dans la chaîne. Sinon, ce sera un vol à un moment ou un autre, malgré mon attention permanente.

Nous avons alors l’idée de retourner dans le restaurant indien, afin de profiter d’un téléphone australien, et d’un intermédiaire parlant éventuellement indien.

Bingo ! Le chauffeur que l’on obtient enfin nous confirme qu’il a bien mon sac (Yes, I ‘ve got it !)… Ouf, je revis !


Depuis (samedi 9), j’ai envoyé par virement au chauffeur de quoi payer l’expédition à Lyon (avec « suivi » par précaution). Aux dernières nouvelles, il a bien reçu l’argent et « devrait » expédier le colis lundi. Croisons les doigts.

Donc, pour les 2 semaines qui nous restent, les photos seront faites avec un compact Canon et mon iPhone 6.


Mise à jour du 17 juin. Le suivi me permet de savoir que le colis est bien arrivé en France. Espérons que les grèves...


Mise à jour du 24 juin à Puteaux chez notre fille:

À ce jour, l'histoire de l'Olympus n'est toujours pas close. L'appareil est bloqué en douane, l'Administration me demandant a priori de payer une TVA, alors que je lui ai fourni la facture d'achat, comportant bien la TVA puisque acheté à Lyon.

Bonjour la France....


Mise à jour du 2 juillet

Ça y est, l'appareil a retrouvé son nid lyonnais.

Une quinzaine de jours pour dédouaner un colis dont la TVA était payée depuis longtemps.

Sherry ont the cake: une copie de la facture était dans le sac, à l'usage éventuel des douaniers.

BRAVO !


Mise à jour du 1° août

Suite à l’envoi d’une lettre à Chronopost, un certain Eddie m’a envoyé un mail avec ses « excuses pour ce dysfonctionnement ».