Queenstown avait été mon point le plus austral atteint en 1975 dans ce beau pays. J’en avais gardé deux souvenirs : sa rue principale piétonne, inhabituelle pour l’époque, et son vieux bateau à vapeur encore en activité, circulant sur le lac Wakatipu. Il n’est pas à aubes comme le France qui repose sur 42 m de fond devant Annecy, mais sa cheminée fumait joyeusement.

43 ans après, les deux sont toujours là ! Le TSS Earnslaw(1912) a toujours fière allure. Et la rue principale a beaucoup plus de magasins modernes et chics qu’autrefois. Car la localité est devenue une base réputée pour tous les sports extrêmes, attirant sportifs du monde entier, backpackers et touristes fortunés. Sports de glisse sur l’eau et sur la neige, saut à l’élastique, escalade, parachute ascensionnel, parapente, randonnées boueuses dans le Fiordland. Le froid ne m’incite pas du tout à me renseigner sur les possibilités de plongée ! Je verrai dans l’île du nord.


Notre logeuse pour deux nuits est Coréenne. Elle possède une maison moderne de taille confortable, sur un coteau avec vue imprenable sur le lac. Des fenêtres on distingue au loin à gauche quelques avions atterrir ou décoller. À droite, derrière le lac qui décrit à cet endroit une belle courbe, on peut admirer quelques sommets de l’extrémité sud des Alpes.

Lelac Wakatipuest long de 80 km (lac Léman 73 km) et sa profondeur est estimée entre 378 m et 420 m (lac Léman 310 m).

 

Notre chambre est aux standards coréens, c’est-à-dire pas très grande et à l’équipement minimaliste. Heureusement l’ensemble est pourvu de deux radiateurs électriques mobiles, car le chauffage est… inexistant. Avec 6° le matin, on apprécie l’appoint !

Le petit-déjeuner est servi par notre hôtesse, la table est face à une grande baie donnant sur le lac, et le porridge est cuit à point. Tout va bien !

La discussion n’est pas toujours aisée, car notre hôtesse ne maîtrise pas complètement la langue de Shakespeare. Ca tombe bien, moi non plus… Mais cette étape est une nouvelle pierre au chapelet de nos logements.


Queenstown a bien évolué. Sa population a fortement augmenté ces dernières décennies. Elle s’est donc naturellement étendue, envahissant les deux côtés de la baie. Le stationnement y même payant, jusqu’à 21 h. Oh my God !

Ses boutiques chics sont nombreuses, celle de Vuitton étant particulièrement repérable !

Ses bars lui donnent un mélange de Saint-Tropez et de Chamonix et, même en cette basse saison touristique, ils sont tôt envahis, ne serait-ce pour se réfugier au chaud, le soleil une fois couché (vers 17 h 30).

Pour dîner, nous cherchons et trouvons heureusement un de ces pubs que nous aimons tant. Il n’est pas tout au fait au standard de la perfide Albion, mais sa bière est généreuse et son chanteur-joueur de guitare talentueux.

Je repars heureux d’avoir revu cette ville, même un peu transformée, et si différente de Christchurch la meurtrie.