15.650 jours !

Ou, pour faire plus simple, 43 ans que j’attendais ce moment !....

Après 25 jours, 10 vols et 3 pays traversés, nous voilà aux antipodes de la France.

À l’arrivée à l’aéroport d’Auckland, pas de petites larmes versées comme je le craignais. Il faut dire que, dans nos aéroports modernes, on circule rarement à pied sur le tarmac. Alors on a tout juste l’impression d’arriver dans un nouveau pays.


La douane se passe sans aucun problème. L’expérience de mon passage en 1975 et les nombreux avertissements lus depuis des mois m’avaient incité à remplir soigneusement dans l’avion la feuille destinée au contrôle sanitaire. Nous avons donc noté religieusement une boîte de sardines achetée à Huahine (pas de nourriture normalement), des coquillages (les colliers offerts par nos hôtes polynésiens) et de l’alcool (la bouteille - entamée - achetée à la distillerie de Huahine). Est-ce notre bonne foi, nos visages de bon français ? Toujours est-il que le contrôleur apposa sa griffe sur la feuille et nous laissa passer sans rechigner.


Une demi-heure après, un taxi nous dépose dans notre premier logis néo-zélandais, dans le quartier de Mont Eden. Surprise en voulant ouvrir ma valise, le cadenas avait disparu, remplacé par un lien plastique. À l’intérieur, une petite feuille de papier imprimée signalant qu’on m’avait retiré un produit interdit, à savoir… un briquet, emporté à tout hasard. Ils sont curieux, les Kiwis.


Une bonne nuit réparatrice et nous partons rapidement visiter les alentours. Nous n’avons pas le temps de visiter Auckland (où nous reviendrons dans un peu plus de 3 semaines), mais les quelques heures disponibles nous permettent d'escalade la colline de Mont Eden, car je sais qu’il y a là un très beau point de vue sur la grande ville. Le temps est plutôt gris et frais, le temps d’automne attendu.

Mont Eden est en fait un ancien petit volcan, haut de 196 m. C’est même le plus haut des 50 volcans du site d’Auckland, pas vraiment tous éteints ! La dernière éruption ne remonte d’ailleurs « qu’à » 600 ans.


En chemin, je regarde de tous côtés. Oui, je reconnais bien là les maisons typées dont j'avais souvenir. D'inspiration britannique bien sûr, mais avec une pointe d'exotisme quand même. Certaines sont beaucoup plus récentes, plus modernes d'aspect, mais ne jurent pas dans le paysage.


Nous arrivons au sommet et je contemple à nouveau cette ville où j’ai passé plusieurs semaines en 1975. Une grosse bouffée de nostalgie et de joie mêlées monte tout à coup, que j’arrive avec peine à réfréner. Heureusement le spectacle est là, nous sommes entourés, que dis-je cernés par un nombre important de touristes chinois. Nous n'imaginons pas alors que ce n'est qu'un début !

Après avoir fait quelques photos, je pose sur un piédestal (en fait une borne géodésique  pour… géomètre) nos deux petits Playmobil et fais une photo dont je rêvais depuis longtemps. Mais impossible de récupérer nos petites figurines, les Chinois les ont aperçus et, trouvant probablement l’idée géniale, ils se succèdent les uns après les autres pour me copier! Difficilement, au bout de quelques minutes, j’arrive à subtiliser mes petits personnages. Ouf !

Un dernier coup d’œil sur le panorama, et nous revenons vers notre logement pour récupérer nos valises et prendre le chemin de l’aéroport, en bus cette fois.

Notre avion pour Christchurch nous attend pour démarrer notre périple par le sud du pays.