Depuis que nous sommes arrivés sur l’Île de Pâques, le temps a manqué pour travailler sur le blog ! De plus, les électrons sont transportés à dos de fourmis… J’ai donc dû compresser les photos pour que le téléchargement ne prenne pas toute la nuit. D’autant que nous n’avons pas d’internet dans la chambre (ce serait trop facile), il faut aller à la réception pour avoir un semblant de réseau. On n’a pas des vies faciles !


Donc la première journée a été occupée à visiter les sites principaux avec un guide français, qui habite depuis plus de 20 ans ici. Pour la petite histoire, son épouse (une Pascuane) a 21 frères et sœurs…

Pour visiter les sites, il faut d’abord acheter à l’aéroport un « pass », qui coûte quand même 80 US $. Et dire que, jusqu’en 2015, l’argent partait directement dans les caisses de l’état chilien, sans profiter aux habitants de l’île ! Heureusement, le parc des moaïs est maintenant autogéré. Il y a même un genre de petit parlement. Néanmoins l’île est et reste chilienne.

Tous les jours, l’aéroport connaît un trafic intense, se résumant à un atterrissage et un décollage (de/vers le Chili). Lundi est un jour faste, puisque c’est LE vol hebdomadaire avec Tahiti. Et, à la haute saison, c’est la grande effervescence avec deux fois plus de trafic par jour.

La piste, qui date de 1965 et qui coupe l’île en deux (mais dans sa partie la moins large), a été gracieusement allongée par les Américains en 1986, afin de servir de piste de secours pour la navette spatiale !


Notre guide connaît parfaitement l’île et son histoire. Ce fut un réel plaisir de l’écouter, même si on ne se rappellera (peut-être) que de 10% de son discours.

Je ne prendrai pas le temps de rédiger un article sur l’histoire de l’île de Pâques, il suffit de regarder sur internet… Les photos devraient se suffire à elles-mêmes.


Le soir, histoire de ne pas se reposer (…) nous sommes allés voir un spectacle de danses et chants polynésiens.Bien sûr un peu touristico-touristique (difficile de faire autrement), mais néanmoins intéressant. J’ai tout particulièrement apprécié certaines Polynésiennes. Quant à MJ, elle n’avait d’yeux que pour un Polynésien bodybuildé…


Pour mémoire ou information, l’Île de Pâques est à la pointe sud-est du « triangle polynésien ». Hawaï est à la pointe nord, et la Nouvelle-Zélande (où nous serons dans 10 jours) à la pointe sud-ouest. Oui, dans l’hémisphère sud, l’ouest est… à l’ouest !


Ce dimanche matin, histoire de nous lever tôt (…), nous sommes allés à la messe de 9 h, la plus réputée des deux messes. De fait, l’église débordait de monde (plus de 300 personnes) et la musique (exclusivement polynésienne) était assurée par 2 guitares sèches, un ukulélé, un accordéon et des chanteurs. Quant aux percussions, j’ai découvert à la fin que le « batteur » tapait simplement 2 galets l’un sur l’autre. Étonnant d’efficacité !

Tout ce beau monde n’était pas sur un côté de la scène, pardon de l’autel, mais noyé dans les premiers rangs du public.

En fond de scène, pardon... derrière l’autel, étaient projetées les paroles des chansons. C’était intéressant, car il était ainsi possible de voir comment sont prononcés les mots en langue polynésienne, certains se réduisant à une voyelle.

Photos et enregistrements étaient interdits pendant la messe. Bon, vous me connaissez… J’ai réussi à capter la moitié de la messe en utilisant très discrètement mon iPhone…

Après la messe, enfin, autorisation a été donnée de faire des photos alors que l’orchestre jouait encore. Vous trouverez quelques photos de ce moment, ainsi que des portraits de personnes prises à la sortie de l’église.


Cet après-midi, pas le temps de m’occuper du blog, car nous avons loué un scooter pour pouvoir nous promener un peu. Nous avons ainsi pu contempler de près la côte de l’île, où viennent se fracasser d’énormes vagues. Pas si pacifique que ça, le Pacifique !

La lumière était splendide. Il faut d’ailleurs se méfier du soleil, l’indice UV est l’un des plus forts au monde !

Nous avons aussi pu admirer les chevaux, qui sont quelque 2.000 à vivre en liberté sur l’île.

Dans la 1° moitié du XX° siècle, les différents colons ont élevé des moutons. Mais ce n’était guère rentable, et les moutons ont finalement tous fini dans les assiettes…


La vie sur cette île n’est pas facile. À près de 4.000 km de la première côte, tout ce qui est importé coûte forcément cher. Or, presque tout est importé ! Quelques légumes sont cultivés dans des potagers, il y a des vaches (pour le lait) qui sont en semi-liberté, et pas mal de poulets. Et c’est tout ! Même le poisson manque, car il n’y a pas de barrière de corail. La pêche est donc très limitée, et une bonne partie des poissons qu’on mange sur l’île arrive en fait congelé du Chili.

L’électricité est produite par des générateurs (le carburant arrive par bateau tous les 4 mois), l’eau provient soit directement de la pluie (réservoirs individuels) soit par les 7 nappes phréatiques. Mais, comme un peu partout sur la planète, les ressources hydriques sont à la baisse ! L’équilibre est donc précaire pour les 8.000 ou 9.000 habitants. Alors, quand l’île est envahie par les touristes à la haute saison (Noël)…


Bien que l’essentiel des maisons soit regroupé en un seul gros village, il n’y a pas de station de traitement des égouts. Chacun a donc sa petite fosse septique.


La gestion des déchets est également un problème. Heureusement, pas ou peu de sacs plastiques. Mais le tri est quasi inexistant, et tous les déchets arrivent… dans un trou… bien à l’écart des zones touristiques. À quand une petite usine d’incinération avec récupération de la chaleur pour créer de l’électricité ?


La suite au prochain numéro…